Je me lève et tends mon bras pour regarder l'heure. Avant même de poser un pied hors de mon lit, je plonge dans le flot des notifications : Instagram, WhatsApp, e-mails, et même mon compte bancaire. La journée commence à peine, et je suis déjà absorbé par mon smartphone.
Vous vous reconnaissez dans cette description ? Alors la suite va vous parler !
Je fais partie de ces personnes nées avant la démocratisation d'Internet, Netflix et du smartphone. Le monde d'avant, où l'on pouvait s'ennuyer tout en étant occupé à ne rien faire. Pour contacter un copain, il fallait utiliser un téléphone fixe ou se rendre directement à son domicile. Les plus chanceux utilisaient une carte téléphonique dans une cabine publique.
Puis l'évolution technologique est passée par là. Au revoir cabine téléphonique, bonjour l'ordinateur personnel à la maison et le téléphone portable.
MSN Messenger, mIRC (l'ancêtre de Discord), eMule (logiciel de partage de films de vacances), les sites DDL d'animés, le Site du Zéro (qui deviendra OpenClassrooms).
Mais au fil du temps, je suis devenu dépendant de l'outil informatique, puis sans m'en rendre compte : du smartphone.
Et je pense que vous aussi !
La prise de conscience
Je suis tombé sur une vidéo YouTube d'une personne qui se lance le défi d'utiliser pendant 30 jours un téléphone à clapet. Il explique notamment qu'il passe en moyenne 4 heures par jour et active son smartphone 250 fois par jour.
Cela m'a paru énorme ! En regardant à mon tour, je m'aperçois que j'ai un score similaire.
Selon l'application "Temps d'écran", je passe en moyenne 4 heures sur mon iPhone et je l'active 200 fois. Comprenez bien : c'est le nombre de fois où je le prends en main dans la journée pour le déverrouiller. Pour me rassurer, j'ai regardé le téléphone de ma compagne : elle déverrouille son téléphone 100 fois par jour pour moins de 4 heures d'utilisation quotidienne. La différence entre nous concernant le nombre d'activations est énorme : c'est le double !
La liste des raisons d'avoir le smartphone en main est longue, mais c'est surtout à cause du FOMO. C'est l'acronyme de "Fear Of Missing Out", qui se traduit par "la peur de rater quelque chose". C'est un syndrome lié à l'anxiété. Cela touche 69 % des Millennials, c'est-à-dire les personnes entre 20 et 40 ans. Sans oublier que les autres tranches d'âge sont aussi touchées par ce phénomène. Pour faire simple, une grosse partie de la population souffre d'anxiété chronique.
Mais dans mon cas, c'est autre chose : la Nomophobie.
Cela se manifeste par le fait de regarder l'heure, vérifier mes mails, mes messages sur WhatsApp, Instagram et Facebook. Et cela, plusieurs fois par jour, toute la journée. Même si ma compagne m'avait alerté sur mon usage excessif, j'avais besoin d'en prendre conscience par moi-même.
L'acceptation
Solution 1 : Le Dumbphone
Un "dumbphone" est un téléphone qui, à l'inverse d'un smartphone, possède des fonctionnalités limitées. D'où son nom : "téléphone stupide". Il faut noter que ces téléphones fonctionnent souvent sur réseau 2G, et ce dernier est en train de disparaître. Trouver un téléphone compatible 4G avec une fonction de partage de connexion (tethering) coûte au minimum 80 €
Il existe également des téléphones minimalistes prévus à cet effet, je pense notamment au Light Phone II, au prix de 299 $. Sa mission est de vous libérer de votre smartphone. Un smartphone bridé en terme de fonctionnalité. Malgré cela, chère payé, au vu des fonctionnalités disponibles et les besoins que j'ai au quotidien.
Notamment, mon utilisation du GPS, des applications de transports en commun, Educartable et Pronote qui me permettent de communiquer avec l'école de mes enfants.
Je n'ai pas envie de d'utiliser des solutions extrême comme abandonner Google Maps pour ressortir une carte au format papier. Résidant sur l'île de la Réunion, je n'y vois aucun inconvénient durant une randonnée ou en camping, mais pas pour une utilisation quotidienne.
Ce n'est pas une excuse, mais mon souhait est de trouver une solution confortable que je pourrais tenir sur la durée. Et pas seulement sur 30 jours pour me donner bonne conscience.
Solution 2 : Défi 30 jours, diminuer mon temps d'écran sur smartphone.
À la fin de ces 30 jours, je ferai le point sur les optimisations à effectuer. Mon objectif est de mettre en place des solutions viables au-delà de ces 30 jours.
Je vais utiliser un cahier pour noter chaque jour mes tâches quotidiennes. Hâte de voir où j'en serai à la fin du mois.
Au moment où j'écris ces lignes, je suis à mon 5e jour du défi.